[Fiche] Aelia

Praeonem : Aelia Julia

Nomen : Lunarii

Âge: 22 ans

Nation: Empire Romain

Origine: Rome, Province d'Italia

Caractère: Fière sans faire trop preuve d'orgueil, radiante sans faire trop preuve de présomption, Aelia incarne la grâce d'une noble femme d'un Gens patricienne sans faire preuve de la décadence, de la débauche et du manque d'intérêt pour les travaux de l'esprit qui frappe souvent les femmes de sa condition. Très cultivée, elle possède une élocution agréable lorsqu'il s'agit de réciter le latin, maîtrise également le grec dont elle se sert habilement en philosophie notamment et s'est dotée de nombreuses connaissances en mathématiques, histoire, géographie et littérature. Elle tend ainsi à avoir un certain dédain pour les brutes qui considèrent ces arts comme inutiles.

Croyante, elle ne fait pas preuve d'une immense piété fanatique. Elle est plutôt respectueuse des cultes et considère dans certaines actions qu'elle entreprend la volonté et la pensée des Dieux qu'elle ne manque pas d'honorer, sans trop les laisser diriger sa vie. Ainsi, elle n'est pas du genre à juger les chrétiens et les juifs pour leur croyances, bien qu'elle ait un manque de confiance pour ces personnes là.

Aelia est une femme intelligente dans une époque ou naître avec un trou entre les jambes ne promettait pas vraiment de reconnaissance sociale. Elle a cependant apprit à rester fière d'être une femme sans le ravacher auprès des hommes qui se réclament plus importants et malins qu'elle, préférant les laisser parler et se contenter du peu de compliments qu'elle peut ramasser. On se rappelle quand même d'elle pour les moments où elle ne se laissa pas faire et montra un caractère farouche, une langue cinglante et une rhétorique à toute épreuve qui la rende aussi au passage intéressante quand il faut entretenir une discussion avec elle.

Religion: Polythéisme Romain (Culte de Jupiter et Luna)

Apparence: Grande d'un mètre quatre-vingt, cheveux longs d'un roux sombre, presque rouge, lui tombant dans le dos, des yeux au vert légèrement sombre.

Spoiler:

Activité: Tête de la famille Julii Lunarii, riche propriétaire terrienne

Statut Social: Patricienne (Classe sénatoriale)

Histoire: Née à l’époque où Tibère avait à se dépatauger de la toile d’intrigue qu’était l’Empire durant son début de règne, Aelia vint au monde au prix de la vie de sa mère qui expira peu de temps après les premiers cris de son enfant. Son souhait était de voir sa fille recevoir le prénom “Aelia”, quelque chose qui était contraire aux traditions puisque son prénom doit être celui de son père tourné d’une manière féminine. Mais ce dernier, ému par la dernière volonté de son épouse, décida de faire quelque chose d’inhabituel et de donner à son enfant deux praeonem : Aelia, comme fut la volonté de la défunte, et Julia, comme l’exige la tradition.

C’est Aelia qui resta le plus souvent dans les esprits, et Julia n’était bientôt qu’utilisé lorsqu’il fallait l’introduire avec son nom complet. Elle était venue au sein de la famille la plus noble qui puisse exister dans l’Empire, la Gens des Julii Lunarii, des descendants de la famille du grand César, qui avaient de ce fait un lien de parenté avec l’Empereur. On considéra même le père d’Aelia comme héritier pendant un moment de par ses origines familiales qui lui confèrent une forte légitimité, mais il fut alors rapidement éclipsé par le grand Germanicus. Néanmoins, ils jouirent d’une position agréable, de titres et de possessions.

Dès son plus jeune âge, Aelia se révéla comme étant une tête forte, intrépide et au caractère ferme, qui ne se laissait pas faire. Seule enfant que son père, Lucius, eut après des années de mariage, elle s'imposa assez rapidement par sa vivacité d'esprit et son caractère fort comme la véritable héritière des biens et des possessions des Lunarii bien qu'il est rare de voir des femmes reprendre la direction d'une famille. Lucius décida de s'en contenter, en se disant qu'il n'aurait pu avoir meilleure fille. En effet, dès qu'elle fut en âge d'être épaulée par des tuteurs, elle se dépeint comme une jeune femme travailleuse et dotée de deux visages : celui d'une romaine civilisée et bien éduquée, s'intéressant aux arts et aux mathématiques, à la philosophie, la rhétorique et la chose des finances, mais aussi un visage plus ferme d'une femme qui n'avait pas peur de salir ses vêtements pour se tremper dans la boue, prête à se livrer aux mêmes jeux que des enfants de plébéiens, s'intéressant à la chose martiale en étudiant en cachette les œuvres de grands généraux greco-romains et en allant même jusqu'à engager avec le secret de ses dames de compagnie un bretteur qui lui donna un enseignement de l'arme, quelque chose qui était mal vu et n'aurait pas favorisé la réputation d'Aelia si elle n'avait pas été assez maline pour garder cela secret.

Aelia put éclore une fois à l'âge adulte et fut ainsi dépeinte comme une femme intelligente, avec la tête sur les épaules, ne jouant pas aux féministes rebelles sans pour autant se laisser écraser par d'autres hommes qui viendraient lui rappeler sa condition sociale en tant que femme. Si elle n'avait pas été une patricienne, son esprit libre aurait sûrement été maté depuis bien longtemps. Aelia accompagnait souvent son père dans les différentes réunions qu'organisaient les patriciens, démontrant assez rapidement son utilité lors des débats au point ou, bientôt, aucun des collaborateurs et amis de Lucius ne vint à contester son droit à la parole et l'invitaient même à débattre avec eux pour bénéficier de ses connaissances et son opinion. Cependant, son point de vue ne fut pas suffisant pour convaincre son père et les gens avec qui il s'était associé de ne pas faire alliance avec la conspiration républicaine naissante qui menaçait l'Empire d'une guerre civile. Quand cette dernière éclata, Lucius rangea son épée aux côtés de la révolte républicaine mais fut tué au cours d'une bataille s'étant déroulée le long du fleuve de Florentia. Après la fin des idéaux républicains, Aelia se retrouva à la tête des possesions de sa famille, des villas, des exploitations agricoles et vinicoles, des mines et de nombreux servants. Tant de bien que les bonnes gens ayant été loyales à l'Empire depuis le début cherchèrent à s'emparer en essayant de la vaincre politiquement, chose qui pouvait sembler aisé par son absence au sein des nouveaux débats impériaux et auprès de la Curie, et ce n'est qu'une sorte d'affection de Claude qui a permis à Aelia de tenir si longtemps. Pour le moment ...